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Message  Sunshine A. Hawkins Sam 19 Jan - 20:13

Sunshine {Amy, Tamara} Hawkins.
ANGEL * (UC) 43 ANGEL * (UC) 42
Angie.


Carte d'Identité.

    Nom, Prénom : Sunshine Amy Tamara Hawkins, plus connut sous le pseudonyme d’Angel – ou Angie, pour les plus intimes. Elle fait tout pour que son prénom ne soit pas reconnut ; elle le déteste. Pas pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il signifie. Soleil. Sa vie est loin d’être aussi lumineuse, elle-même n’est pas aussi blanche qu’on le prétend.
    Age, Date de Naissance : 24 Décembre 1971
    Métier : Directrice du Département de Contrôle des Créatures Magiques.
    Etat Civil : Veuve.
    Sang : Pur, évidemment.


Identitée Avancée.

    Adresse : Las Vegas, un appartement chic, spacieux et tranquille.
    Origine Géographique : Elle vient de la Republic of Ireland, de Dublin, plus précisément.
    Niveau de Vie Social : Angel est l’exemple typique de fille de riche complètement pourrie gâtée. Elle a eut une éducation stricte, certes, mais n’en reste pas moins une bourges à l’état pure. Sa famille est une des plus riches de Dublin.
    Baguette Magique : 25cm, bois de pommier, contient un cheveu de Vélane.
    Inventaire : Un Appareil Photo Magique, une Radio à Transmission Magique & un Rappeltout.
    Famille : La famille Hawkins a énormément de pouvoir. On entend bien par là qu’ils sont tous, de père en fils, mafieux et véreux à un point qu’on ne peut imaginer. Ce qui leur importe, c’est les affaires, l’argent, la magouille ; le bonheur familial passe après, ô oui, bien après tout ça. Ces gens là sont respectables, parce qu’ils font de leurs mains n’importe quoi et ont une grande influence sur ce qui se trame à Dublin. Professionnellement, ils sont loin de faire partit de la catégorie des « looseurs ». Certes, mais ils sont tous pourris jusqu’à la moelle. Angel est comme eux, et ils vivent tous dans cette médiocrité infernale. Ils se haïssent, se cherchent des noises à la première occasion et se rabaisse plus bas que terre, mais ils aiment ça. C’est leur façon de se dire je t’aime, et dans les cas où certains s’apprécient – ce qui est rare -, c’est uniquement par intérêts. Le seul à ne pas se mêler de tout ça, c’est Franck, le frère jumeau de Sunshine. C’est pour ça qu’elle l’admire ; il vit dans un petit appartement à Dublin, se contente de son métier d’artiste et vit à la bohémienne. En fait, pour le reste de la famille, c’est le brouillon avant le chef d’œuvre, le moins que rien, la déception. Malgré ça, et puisque Sunshine n’est pas tout le monde, elle l’adore, l’aime profondément. Il lui arrive encore d’aller passer ses vacances chez lui, à l’écouter jouer de la musique. Il est le seul à la connaître vraiment.
Sunshine A. Hawkins
Sunshine A. Hawkins
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Message  Sunshine A. Hawkins Dim 20 Jan - 15:06

Partie I
ANGEL * (UC) Adam022 ANGEL * (UC) 33
« Leur histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, ils s’aident à se relever. » A. Gavalda.


On a tous un but, un chemin à prendre, des choix à faire. On peut choisir de les faire seul ou bien à deux. En choisissant la solitude, on choisit le doute, la difficulté, la liberté. En voulant les faire à deux, on choisit la facilité, la force, la stabilité et le maintient. Sunshine, petite fille perdue dans ses doux rêves, n’a jamais eut à faire ce choix ; dès sa naissance ils étaient deux, et jusqu’au bout ils le resteront. Cette histoire commence comme toutes les autres. Un palace magistral, des idées différentes, tout comme des caractères opposés. Pourtant, les deux faux jumeaux étaient proches, beaucoup plus qu’on ne pouvait le penser. Ils se soutenaient mutuellement, se tenaient la main pour franchir les obstacles ensemble. Sunshine a toujours était contente de choix, même si elle n’a pas eut son mot à dire ; son frère est la plus belle chose qu’on aurait pu lui envoyer sur terre. Toujours silencieux, ils n’avaient jamais eut besoin des grandes promesses et des belles paroles pour vivre heureux. Parfois, on les surprenait en train de se regarder, silencieux, les mains tremblantes, incapable de réagir à autre chose qu’aux lueurs du regard de l’autre. C’était une histoire extraordinaire. Sunshine la naïve, et Franck le preux chevalier, toujours là pour désobéir aux ordres. Devant, ils faisaient semblant, mais par derrière, ils se vouaient un amour passionné et passionnant. La seule personne qui avait compris à quel point ils s’aimaient, c’était leur mère. Elle les aidait à vivre cette affinité étrange, malgré les dires du père, du grand chef. Ils n’avaient jamais eut le droit de montrer à quel point ce qui les unissait était plus fort que ces simples liens du sang. Franck était la déception, Sunshine un cadeau du ciel. Franck finirait à la bohème, et Sunshine dans de grands bureaux, prêtresse d’un empire bien à elle. C’était le destin ; et il ne s’était pas tromper.

Dans ce genre de moment, on se demande où on va, comment faire ces choix quand l’autre nous abandonne vaguement. Qu’est qu’on doit faire ? On ne sait plus rien, on ne croit même plus aux moments magiques, on sombre peu à peu, oubliant pourquoi on s’aimait, pourquoi on était deux et pas seul. Sunshine était un ange, un ange sans ailes qui devenait comme le reste de sa famille ; une pourriture, une femme sans cœur, sans âme. Elle avait déçut son frère, pourtant elle avait fait des efforts infinis pour qu’il puisse se battre contre les autres. Elle l’avait défendu dans l’ombre, telle une chevalière masquée, une femme déchue qui sauve le monde dans la pénombre du soir pour qu’on oublie qui elle est réellement. C’est un mal pour un bien, un cercle vicieux qui continue sans cesse. Sunshine était perdue, s’enfermant dans ce mutisme infernale. Elle ne parlait plus à personne, obéissait sans ronchonner. Et pendant ce temps, Franck souffrait dans son coin, seul contre tous. C’était abject. Sunshine l’avait lâchement abandonné sous le prétexte qu’elle n’avait pas encore fait son choix. Seule ou à deux, elle restait la même. Cette gamine faible et sans espoir qui détruit tout ce qui lui passe sous la main. Les cœurs, les biens, les destins. Elle n’était que le fruit d’un amour purement synthétique, un amour sans larme, sans joie, remplie de bénéfices. Elle n’était plus que ça ; du bénéfice. On en tirait ce qu’on en voulait, chez elle, tout se commandait à l’aide de belles paroles. Pourtant, son sourire angélique et enjôleur marquait, il mettait tout le monde à ses pieds. Sauf le grand chef. Lui, il restait de marbre, tentant parfois de persuader les autres que la petite Sunshine n’était qu’une diablesse en quête de pitié. Ange n’aimait pas la pitié, elle n’en a jamais éprouver, et pour personne. La seule personne qui méritait ces sourires, c’était Franck. Mais du haut de ses dix ans, Sunshine avait peur. Peur de son propre père, de ce qu’on aurait pu lui faire…


« Tu disais ? »
« Rien, père… »
« La prochaine fois que tu l’ouvres, Sunshine, j’te fais avaler le peu de dignité qu’il te reste. J’suis pas assez clair ? Tu veux un dessin, peut être ? »
« Elle a 10 ans, c’est qu’une gosse… »

Un soupir, le dernier de la soirée. Franck était assis à l’autre bout de la table, prenant peur de goûter cette mixture affreusement verte. Il la sentait, tournait de l’œil, cherchant un moyen pour partir d’ici vite fait avant de dire ce qu’il pensait. Il voulait la défendre, défendre ce petit ange, cette petite brune aux yeux bleus, mais il ne pouvait rien faire contre le méchant loup ; il était trop puissant face au petit gabarit du jeune homme. La petit Angie continuait de manger, tête baissée, fixant désespérément ses couverts. Parfois, ses yeux dérivés en direction de son frère jumeau ; mais c’était sans espoir. Elle voyait déjà son père enfoncer le couteau dans la plaie en jetant des regards furieux vers Franck, son amour de toujours. Non. Elle n’allait pas le laisser faire, il fallait réagir ! Prenant son courage à deux mains, elle se leva d’un bond, laissant tomber sa chaise sur le sol. Ses yeux pleuraient, on n’aurait su si c’était de la tristesse ou de la colère, mais le fait était bien là. Elle pleurait pour un homme qui n’en valait pas la peine, pour des années de désespoir. Etait-ce trop de vouloir être libre ? Non, bien sûr que non. Et si il ne pouvait pas le comprendre, eh bien, elle fera en sorte qu’il le fasse. La jeune fille lâcha sa fourchette, celle-ci se plantant immédiatement dans le bois, et déglutit lentement. Les yeux dans les yeux, c’était certainement le mieux à faire.

« Ferme là ! FERME LA ! Je l’ouvre quand je veux, et si ça plait pas au salopard que tu es, bah m’en fout. J’M’EN FOUT ! »
« Salo…QUOI ? »
« T’as bien entendu, Georges. T'es en tord donc ferme là. J’suis ton père, tu me dois le respect, ok ? Cette petite a raison, et tu le sais. T’es qu’un salopard, même avec ta progéniture. Et laisse la partir dans sa chambre, si tu le retiens, ton vieux fou de père te refait une beauté… Tu veux un dessin ? »
« C’est toi qui lui apprend ce genre de mot ? C’EST TOI ? »
« T’énerves pas, sale môme. Eh oui, c’est moi. Faut bien que quelqu’un apprenne à tes enfants comment se défendre face aux rapaces dans ton genre. Je me demande pourquoi je reste ici, sérieusement, je préfèrerais l’hospice tiens. »
« William… »
« Laissez, Violette. Je sais que vous êtes une bonne mère, j’vais la voir la petite. Elle parlera, avec moi. »

Elle était partie, claquant tout sur son passage, défiant l’autorité de son pauvre père. Elle avait fait un sourire à son frère jumeau, ne pouvant s’empêcher de lui faire un signe de tête pour qu’il l’accompagne dans la chambre. Des mois et des mois avaient passés sans qu’ils ne se parlaient pas, et il était grand temps que ça change. Son grand père paternel s’était chargé du reste, faisant en sorte que son géniteur oublie les méchancetés qu’elle venait de déballer. Ce qui est sûr, c’est que la petite Sunshine avait comprit qu’elle ne devait plus se laisser amadouer par de beaux discours ; il était temps qu’elle prenne les choses en main, qu’elle devienne comme son frère. Elle avait beau se le dire, la belle avait réussit à replonger de nouveau, quelques années plus tard, lors d’un anniversaire. Il lui avait dit qu’il avait changé…Des foutaises. Elle y avait crut, pendant quelques jours, elle pensait réellement qu’il était différent. Il avait d’abord dis qu’il serait différent, même avec Franck, mais il continuait de l’ignorer. Puis ensuite, au bout d’une semaine, adieu les mots doux et autre blabla insignifiants. Il était redevenu le grand méchant loup, l’homme sans cœur. Voir même sans cerveau, parfois. Complètement aveugle, il ne voyait pas sa femme souffrir, ses enfants partir. Il perdait tout, même ses affaires devenaient de moins en moins intéressantes. Le destin s’acharne, et Sunshine était la première à en faire les frais.
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Message  Sunshine A. Hawkins Dim 17 Fév - 17:00

Partie II.
ANGEL * (UC) Hannabethmerjos_008 ANGEL * (UC) Hannabethmerjos_007
« Moi j’veux toi, que toi, rien d’autre que ça. »


« Sunshine ? »
« Après, j’dors là… »
« Ca fait deux heures que tu me dis ça, saloperie. »
« Ferme la, j'suis crevée, point barre. Qu’est ce qu’y a de si important, Francky ? »
« L’vieux veut te voir dans son bureau, et bouge toi, sinon il va s’mettre en colère. Moi, j’me casse, à ce soir. »

Merde. Ses cheveux bruns en bataille, la jeune adolescente se lève d’un bond, ses yeux bleus presque fermés. Ses pas s’emboîtent l’un dans l’autre, se faisant plus rapide à chaque seconde de plus. Elle se mit à courir, manquant de peu la chute. Ses chaussettes glissaient sur le sol trop propre, à tel point qu’elle avait l’impression de rayer du verre. Dans les couloirs immenses et sombres, elle ressemblait à cette douce Princesse perdue dans les méandres de son âme, déboussolée, cherchant désespérément son chemin. Et là, quand allait apparaître le fameux Lapin ? Jamais. Petite Alice fit une pause, respirant doucement de peur de tomber au sol, inconsciente. Son cœur, s’accélérant peu à peu, la faisait souffrir de l’intérieur. Elle avait tellement mal, là. Tellement qu’elle aurait voulu crier, hurler son désespoir. Sa main, petite et pâle, fouilla dans la poche de sa chemise à carreaux bien trop large pour ses épaules frêles. Elle en sortit un billet, puis le froissa. D’après Franck, quand le Maître était en colère, il suffisait de lui donner de l’argent pour apaiser sa haine. Oui, il suffisait de lui montrer ce simple billet pour qu’il se calme un minimum, et qu’il évite de frapper. Ou un peu moins fort. Sunshine, tout en contemplant ses petites jambes tremblantes, appuya sur la clenche de la porte, soufflant sur ses mèches de cheveux gênantes. Il était là, assis comme à son habitude, son verre de whisky tout proche de sa main, un cigare dans l’autre. Il fumait, encore et encore. Parfois, il s’arrêtait pour boire, et il lui arrivait de faire les deux en même temps. A petit pas, elle entra, ses yeux bleus fixant toujours le sol.

L’Irlande. Pays hypocrite, brumeux, navrant. Elle avait tout ce que représentait ce pays devant elle. Un homme répugnant, plein de haine, plein de sarcasme. Elle était pareil, à un degré beaucoup plus inférieur. Et puis, c’était à cause de lui si elle était ainsi… A cause de cet homme stupide, de ce pays pathétique, de cette maison morbide. La petite brune s’arrêta à quelques centimètres du bureau, relevant la tête au fur et à mesure. La pièce, pourtant si sombre d’habitude, était éclairée comme jamais. Les fenêtres donnaient immédiatement sur le soleil, ce qui la fit sourire, malgré la scène qui se passait sous ses yeux. Elle avait beau faire n’importe quoi pour le faire réagir, il était là, figé, presque horrifié à la vue de sa propre fille, de cette pauvre carcasse. Elle le voyait bouger ses mains dans tous les sens, un tic qu’il avait prit avec le temps. Il survenait uniquement dans les moments importants, c’était un mélange de stress et de bonheur. Un bonheur qui se traça sur ses lèvres au bout de quelques secondes, mais son regard était toujours aussi méfiant. Avant même que Sunshine ne puisse dire quelque chose, il l’interrompit en levant le doigt. Cette autorité qu’il exerçait sur elle était des plus surprenantes.


« Tu pars à Londres. »

Avait-elle eut le choix ? Non. Elle détestait contester cette autorité suprême, surtout si c’était pour s’en prendre une au bout de quelques secondes. Pas d’argument, le grand Manitou ne connaissait que sa raison, que ses principes. Tout le monde avait tord, il était le seul à avoir la vérité. Oh, quelle drôle de coïncidence, n’est-ce pas ? Londres, pays aussi pathétique que sa douce Irlande. Son rêve, à elle, s’était de partir en Amérique, là bas au moins elle aurait pu être tranquille. Mais papa avait vu un autre avenir pour sa petite fille chérie. Un avenir loin de son jumeau, de son amour, de cet Ange qu’elle avait tant aimé. Savait-il ? Peut être, ça aurait expliquer sa fâcheuse tendance à vouloir les séparer où qu’ils aillent. Il fallut une semaine pour qu’elle se fasse enfermer dans un avion délabré, remplit d’ivrognes et de clochards ingrats. Les gens biens, ici ? Ca n’existait pas. Il n’y avait que des charognards, des moins que rien. Ils pestaient contre les employés, injuriaient l’avion pour qu’il aille plus vite. Ca la faisait marrer, au fond. Voir à quel point son père avait dépassé les bornes, le voir satisfait au point d’en éclater de rire. Mais elle, elle ne riait pas. Elle, elle pleurait. De joie, de colère, de tristesse. Voyez ça comme vous voulez, mais les larmes étaient là. Elle souffrait, avait mal de l’intérieur, désirait sortir d’ici le plus vite possible… Mais c’était la fin. On venait de la traîner dans une ville immonde, loin des siens. Elle qui avait rêvé cent fois de s’enfuir avec lui, loin de tous, la voilà seule. Contre toute attente, elle s’était mise à espérer. Trop longtemps, sûrement.

Londres et l’Irlande se ressemblaient, en fait. Même genre de personne, même temps, même pub, même fierté. Elle n’avait pas été trop dépaysée, car au fond, rien ne lui manquait. Pas même son père, ni même cette maison étonnement grande. Elle avait trouvé refuge chez un ami de la famille, le temps qu’elle soit scolarisé à Poudlard. Beurk. Rien qu’en entendant ce nom, elle avait déjà envie de fuir à des milliers de kilomètres. Le temps passait, elle rentrait dans l’adolescence, rêvant toujours autant de cet amour secret qu’elle portait à son jumeau, à sa moitié. Cet ange déchu qui était si loin d’elle à présent. Parfois, elle sentait son cœur battre avec le sien, au rythme des violons. Elle s’imaginait à ses côtés, pour pouvoir enfin vivre normalement, être rassurée. Mais tout ça, ce n’était rien d’autre que du vent. Un avenir incertain dans un pays qui n’était pas le sien, voilà ce que devenait peu à peu sa vie. Son quotidien, c’était les larmes, la solitude. Les seules fois où elle osait parler, c’était par écrit, dans les longues lettres qui étaient uniquement destinées à son frère. Chaque jour, elle lui écrivait. Chaque jour, elle pensait à lui. On ne peut séparer la Lune et le Soleil, car l’un sans l’autre, nous serions condamné. Il était sa Lune, elle était son Soleil. Lui, cet être si méfiant, si arrogant qu’elle seule avait su dompter. Puis elle. La douceur réincarnée, esprit rêveur enfermé dans un corps d’enfant. Un mutisme qui ne dura que trop d’années. Silencieuse, artiste à ses heures, fille perdue, parfois colérique, mais toujours avec cette innocence dont elle seule avait le secret. On l’avait connu beaucoup plus confiante, mais à cette douce époque, Sunshine n’était qu’une ombre parmis tant d’autres.


« Mon ange,

Chaque jour sans toi devient plus dur encore que les précédents. Je n’ai plus la force d’attendre que mère m’en donne la permission ; il faut que je t’annonces quelque chose. Je sais que tu souffres, tout comme moi, de cette distance atroce qui nous sépare. Nous en avons parler, elle et moi. Longuement, à vrai dire. Il devient violent, le vieux. Si tu voyais… Je suis vraiment heureux que tu sois loin, mon amour. Il ne sait pas qu’on s’écrit, et s’il savait…Non, je ne préfère pas y penser. Sunshine, ne doute pas qu’on réussira. Promet moi de ne pas lui faire payer, c’est à moi de le faire. Reste loin, le plus loin possible, et ne le revoit jamais. Jamais, tu comprends ? C’est un fou, un danger public. Maman et moi, nous avons décidé de venir te chercher, ainsi on partira loin de l’Europe. Tu as toujours rêvé d’aller en Amérique, n’est-ce pas ? C’est l’occasion rêvée ! Mère a un ami proche qui habite là bas, elle va reprendre contact avec et lui demander s’il peut nous héberger quelques temps. Elle dit que les Sorciers, là bas, sont sur le point d’être en Guerre. Qu’il nous faudra du courage, mais qu’il n’y aura plus de problème, car elle sera là pour nous protéger. Le vieux risque d’être furieux, et s’il découvre ce qu’on manigance… Non, je sais que je prends un gros risque, mais il fallait que je te le dise. Je te connais, Sunshine. Je sais que tu souffres plus que quiconque, et que tu passes tes journées à pleurer. Mais ne t’en fais pas, mon ange, nous serons bientôt réunis. On sera ensemble, et là, je pourrais tenir ma promesse ; rien ne nous séparera, pas même le temps qui, pourtant, se joue de nous. Sur ces quelques mots, sache que je t’aime, que tu es mon double, celle que j’ai toujours rêvé d’avoir à mes côtés. N’en doute jamais, Sunshine… Ne parle pas à maman de tout ça, elle risquerait de m’en vouloir. A très bientôt…

Tendrement, Franck. »


La liberté, enfin. Elle allait pouvoir vivre en paix, loin de toutes ces foutaises. Vivre comme elle le souhaitait, avec lui, avec elle. La guerre ? Elle s’en fichait ! A quoi bon, ici aussi c’était la guerre. Un éternel combat entre le cœur et la raison. Son cœur, et sa raison. Elle y gagnait, beaucoup plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Le jour était venu, elle l’avait attendu avec impatience. Ce jour de vacance, où les autres partaient pour revenir quelques mois plus tard. Pas elle. Elle s’en allait, disait adieu à cette maison, à ce château qu’elle avait côtoyé pendant tant de temps. Elle était là, sa mère, toujours aussi belle, toujours aussi radieuse. Sunshine avait abandonné ses valises pour courir dans ses bras. Elle souriait, pleurait, ne pouvait se contrôler tant l’émotion était intense. Douce rêveuse touche son rêve du bout des doigts… L’ange s’envole, déploie ses ailes, lui prend la main. Le soleil la contemple, cette vieille femme que le temps a sacrifiée. Elle est faible, l’a toujours protéger, même quand le fardeau devenait lourd et pesant. De ses petites épaules, elle l’avait gardée et consolée, jusqu’à ce que le temps est pitié d’elle. Mais il n’était pas encore temps qu’elle parte. Violette, la belle Violette. La plus belle des mères, la plus douce aussi. Sunshine l’admirait. La petite adolescente sauta dans ses bras, laissant ses larmes perler le long de ses joues pâles et rebondies. Elle cherchait son ange du regard. Ses ailes battaient moins vite, elles se stabilisaient. Elle était paralysée. La panique la fit arrêter cette étreinte pourtant merveilleuse. Un regard pâle, et son cœur s’arrête. Violette pleure, elle pleure comme elle n’avait jamais pleuré auparavant… Le drame. Malaise général.

« Il le retient… Il s’est sacrifié pour nous, Sunshine… »
« Qu…Quo…Quoi ? »
« Ton frère ! Ton père a su qu’on voulait partir. J’ai dû le laisser là bas, il s’est sacrifié. Il a voulu rester pour nous protéger, Sunshine. Ne m’en veux pas…Ne m’en veux pas mon ange… J’ai fais tout ce que j’ai pu. Il m’a menacé, a dit que si on partait tous, il nous retrouverait… »
« Et tu as préféré laisser Franck ? Non ! NON ! Je…Je vais le tuer. JE VAIS LE TUER ! Pourquoi ? Pourquoi ?! Franck n’a rien fait, c’est moi. Alors pourquoi vouloir le garder lui ? »
« Il n’a pas eut le choix. Franck l’a retenu, il m’a dit de partir pour toi. Il est encore là bas, et je n’ose même pas imaginer ce qu’il est en train de faire. Mon ange, il faut qu’on parte. Il faut qu’on aille le plus loin possible, tu entends ?! J’enverrais John s’occuper de Franck…Mais si il nous retrouve, j’ai bien peur qu’il… »
« Qu’il quoi, maman ? »
« Qu’il nous tue, et Franck avec… »

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Dernière édition par Sunshine A. Hawkins le Mar 19 Fév - 22:49, édité 2 fois
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